Premier bilan

Publié le par au-bord-du-bosphore

J’ai délaissé ce blog pendant plus de trois semaines. J’ai fêté le 3 octobre mon premier mois passé à Istanbul. C’est donc l’occasion pour moi de revenir sur ces quelques semaines que j’ai passées à Istanbul. La première constatation que je peux faire, c’est que l’on s’habitue à tout. Le muezzin ne me réveille plus, contrairement aux premiers jours, et je suis plus étonnée d’entendre sonner les cloches que d’entendre l’appel à la prière. On s’habitue au trafic et notamment au fait que pour parcourir le trajet de chez moi jusqu’à l’université, il me faut à peine 15 minutes dans la journée mais plus de trois quarts d’heure le soir. On s’habitue à l’absence de passage pour piétons, et on apprend à saisir rapidement l’occasion de traverser la route dès que le feu passe au rouge pour les voitures, car celles-ci n’attendent pas quand ce sera leur tour de passer.

Je m’habitue à la foule sur la place Takism et dans Istiklal Caddesi que ce soit à midi, 18h ou minuit.

On s’habitue aussi à manger des choses différentes. Car on trouve des choses différentes. Je teste donc toutes les spécialités de dinde, de poulet et de bœuf que je trouve dans le petit supermarché au coin de ma rue, même je n’arrive toujours pas à apprécier les saucisses à la dinde, je mange plein de yaourt turc, des grenades et du raisin, et je fais des petits déjeuners turcs avec du yaourt, des tomates, du concombre et des olives tout en buvant du jus de cerises et j’ai fait une croix sur le fromage râpé et le jambon !

La Turquie m’a toujours donné l’image d’un pays ensoleillé où il fait chaud. Un mois et demi passé sur place me permet d’effacer définitivement cette image de ma tête. Depuis plus d’une semaine, il pleut sans arrêt et la température tourne autour de 15 degrés au maximum en ce moment. Cela a évidemment mené à un autre problème : tomber malade dans un pays étranger. Après avoir passé une semaine au lit alternant toux, fièvre et extinction de voix, j’ai décidé de me rendre dans un hôpital recommandé par mon assurance santé. C’est ainsi que vendredi dernier, je me suis rendue à l’Amerikan Hastanesi (hôpital américain), situé près de chez moi. J’ai finalement, après quelques déambulations de services en services, rencontré un médecin turc parlant anglais. Mais mon vocabulaire en anglais concernant la chose médicale étant assez limité, je n’ai finalement pas très bien compris le nom de ma maladie. Quoi qu’il en soit, deux jours et quelques médicaments plus tard, je vais nettement mieux. Cette pérégrination jusqu’à l’hôpital m’a néanmoins fait découvrir le quartier de Nişantaşı, quartier très chic et très européen d’Istanbul. Effectivement, en marchant, je n’avais pas l’impression d’être à Istanbul mais plutôt dans certaines rues de Bordeaux ou de Paris. Après quasiment un mois et demi de vie à Istanbul, je sais qu’il me reste des millions de choses à découvrir, je sais que je n’ai quasiment rien vu de la ville et que lorsque j’en repartirai, je n’aurai pas vue grand-chose tellement la ville a de choses à offrir et à montrer. Malgré cela, je commence à prendre mes marques et à prendre certaines habitudes.

 

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Par contre, il y a une seule chose à laquelle je ne m’habitue pas, c’est de voir le Bosphore tous les jours quand je me rends à l’université, c’est tellement beau. Et j’espère justement ne jamais m’y habituer. Pas plus tard qu’hier, mon proprio kurde nous a amenés mes colocs et moi prendre un petit déjeuner sur la rive asiatique, et ça c’est vraiment magique…

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