La vie à Istanbul n'est pas un long fleuve tranquille

Publié le par au-bord-du-bosphore

Explosion d'une bombe dans le centre d'Istanbul

L'explosion d'une bombe, jeudi 1er mars, au passage d'un car de police dans le centre-ville d'Istanbul a fait 16 blessés dont 15 policiers, ont affirmé les autorités turques qui n'ont pas évoqué des pistes concernant les auteurs de l'attentat. L'explosion a eu lieu dans le quartier de Sütlüce, près d'un immeuble abritant le siège régional du Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) au pouvoir .
 

"Il ressort qu'il s'agissait d'une bombe contrôlée à distance qui a explosé au passage d'un véhicule de service transportant 21 policiers", a déclaré le chef de la police d'Istanbul, cité par l'agence de presse Anatolie. Le premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, a indiqué que la déflagration avait blessé 15 policiers et un civil."Les criminels qui ont commis cette attaque n'atteindront jamais leur objectif. Ils ne parviendront jamais à ébranler la stabilité, l'unité et la fraternité dans ce pays, a affirmé M. Erdogan, qui s'exprimait lors d'une conférence à Ankara. Il n'a pas donné de piste sur les possibles auteurs de l'attentat, se contentant de "maudire" des"terroristes". Un précédent bilan faisait état de 10 blessés, aucun n'étant dans un état critique.

MOUVEMENT DE PANIQUE

Selon des sources policières citées par la chaîne NTV, la bombe était disposée sur une moto. Selon des témoins l'explosion a été très violente, endommageant gravement le côté droit du véhicule des policiers et deux voitures de particuliers, et causant un mouvement de panique.

Plusieurs groupes kurdes, d'extrême gauche et islamistes, ont par le passé commis des attentats à la bombe à Istanbul. La dernière explosion criminelle importante à Istanbul remonte à mai 2011, et avait fait huit blessés dont un policier. Elle n'avait pas été revendiquée. L'attentat de jeudi intervient alors que la justice mène depuis plusieurs mois une vaste opération contre ce qu'elle considère comme la branche urbaine des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui a conduit à l'arrestation de plusieurs centaines de suspects.

Article paru sur lemonde.fr le 01.03.2012

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